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Sous la pression de Trump, l'UE prévoit d'accélérer sa sortie du GNL russe
information fournie par Reuters 19/09/2025 à 16:00

Les drapeaux de l'Union européenne flottent devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles.

Les drapeaux de l'Union européenne flottent devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles.

par Julia Payne

L'Union européenne (UE) prévoit d'interdire ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe un an plus tôt que prévu dans le cadre d'un 19e paquet de sanctions contre Moscou liées à la guerre en Ukraine, ont déclaré vendredi des responsables du bloc.

La Commission européenne propose désormais une sortie progressive du GNL russe d'ici le 1er janvier 2027, alors que l'UE envisageait précédemment de s'en passer progressivement d'ici le 1er janvier 2028.

Ces annonces interviennent après que le président américain Donald Trump a exhorté à plusieurs reprises le bloc à cesser ses achats d'énergie russe plus rapidement que prévu avant toute nouvelle pression de sa part sur Moscou.

"L'économie de guerre russe repose sur les revenus des énergies fossiles. Nous voulons réduire ces revenus", a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en annonçant la proposition, qui requiert l'approbation des gouvernements de l'UE.

"Nous interdisons donc les importations de GNL russe sur les marchés européens. Il est temps de fermer le robinet", a-t-elle ajouté.

La Haute Représentante pour la politique étrangère de l'UE, Kaja Kallas, a pour sa part déclaré sur X que l'objectif était "d'accélérer la sortie progressive du gaz naturel liquéfié russe (pour qu'elle soit complète) d'ici le 1er janvier 2027".

Les sanctions de l'UE nécessitent l'approbation unanime de ses 27 États membres.

Les nouvelles sanctions annoncées par l'exécutif européen frappent également davantage de navires "fantômes" utilisés par Moscou pour contourner les restrictions limitant ses exportations de pétrole et ciblent les cryptomonnaies.

Ursula von der Leyen et Kaja Kallas n'ont pas dévoilé tous les détails du nouveau paquet. Selon des responsables européens, celui-ci vise aussi les banques russes et d'Asie centrale, les raffineries chinoises et certaines zones économiques permettant à Moscou d'importer du matériel à double usage pour son armée.

L'INTERDICTION DU GNL RUSSE EST DEVENUE "UNE PRIORITÉ"

"Nous poursuivons désormais ceux qui alimentent la guerre russe et qui achètent du pétrole en violation des sanctions", a déclaré Ursula von der Leyen. "Nous ciblons les raffineries, les négociants en pétrole et les entreprises pétrochimiques de pays tiers, dont la Chine."

Toute proposition de l'UE visant à cesser plus rapidement ses achats d'énergie russe n'affecterait pas la Russie et ne la contraindrait pas à changer de position, a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Donald Trump fait pression sur l'Europe afin qu'elle joue un rôle plus important pour mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine, exigeant qu'elle assume une plus grande partie des coûts de renforcement de l'armée ukrainienne et qu'elle en fasse davantage pour priver Moscou des revenus générés par la vente de ses ressources énergétiques.

La proposition annoncée vendredi risque de contraindre les pays de l'UE à couvrir tout déficit d'approvisionnement en GNL par des achats de gaz américain, augmentant ainsi leur dépendance énergétique à l'égard des États-Unis alors même que Washington a fait des droits de douane une arme politique.

Avant les annonces de la Commission, une source avait déclaré que l'interdiction du GNL était devenue "une priorité" à la suite d'un entretien organisé cette semaine entre Ursula von der Leyen et Donald Trump.

Selon Eurostat, la part de la Russie dans les importations de GNL de l'UE a baissé, passant de 22% au premier trimestre 2021 à 14% au deuxième trimestre 2025.

L'Espagne, la Belgique, les Pays-Bas et la France importent du GNL russe, tandis que le gaz acheminé par le gazoduc TurkStream alimente la Slovaquie, la Hongrie et la Bulgarie.

Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a déclaré la semaine dernière que le gaz russe était nécessaire jusqu'à fin 2027 et pourrait être ensuite remplacé grâce à d'autres sources d'approvisionnement sans impact sur les prix.

(Reportage Julia Payne, Lili Bayer et John Irish, rédigé par Makini Brice, Richard Lough et Andrew Gray, version française Benjamin Mallet, édité par Augustin Turpin et Blandine Hénault)

6 commentaires

  • 20:30

    il est possible de ne pas acheter ni aux russes et les usa


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